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 .Tero

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.Tero
. Private Cho'
.Tero


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MessageSujet: .Tero   .Tero Icon_minitimeDim 4 Mai - 1:06

.TERO AKIZUMI.


Bon alors je sais que c’est hyper long, donc pour épargner ceux qui n’auront pas le courage de lire l’histoire, j’ai fais une chronologie tout en bas de la fiche =).
Six posts : ça tenait pas en un, ni deux, ni trois, ni quatre, ni cinq x).

Bonne lecture~

. Nom : Akizumi
. Prénom : Tero
. Surnom : ..à toi de lui en trouver un x)
. Date de Naissance : 8 septembre 1985 (23 ans).
. Famille : Une sœur : Daichi ; un chat : Kyo ; une mère décédée : Maeko ; un frère décédé : Saru ; un père : Yasuo et une belle-mère : Keiko.
. Métier : Tero est vendeur dans une petite boutique consacrée à la musique. CDS, magazines, revues, accessoires (médiators, baguettes,..).

. Aime :


x Fumer ;
x Jouer de la batterie ;
x Jouer du Piano ;
x Être seul ;
x Son Boulot ;
x La musique ;
x Dessiner ;
x Le Shopping ;
x Son portable ;
x Les accessoires ;
x La Musique ;
x Le Sport ;
x Les animaux (chats en particulier) ;
x Ceux qui l’acceptent comme il est ;
x Qu’on vienne vers lui ;
x Sa sœur & Kyo ;
x Ecrire ;
x D’autres choses à découvrir ;)


. Aime pas :


x Montrer ses sentiments ;
x Aller vers les autres ;
x Ceux qui ne l’acceptent pas ;
x Manger ;
x Les moqueries ;
x Être privé des choses qui lui sont chères ;
x Les ordres ;
x Les espaces clos (il est limite claustrophobe) ;
x Être trahi (logique é.è) ;
x Qu’on lui pose des questions sur sa vie, etc. ;
x La pitié ;
x Le désordre (c’est pas un maniaque du rangement non plus heun) ;
x La banalité ;
x Quand un de ses proches va mal ;
x Être un centre d’intérêt ;
x D’autres choses à découvrir ;)

. Description physique :


Tero ne possède pas un corps parfait, certes. Mais il se rapproche beaucoup de cet avantage, même si il n’en a jamais été vraiment conscient. En fait, il a toujours été comme il le désirait, sans suivre une mode quelconque. Aucun style particulier ne peut donc le décrire, à proprement dire. Cependant, il ne reste pas indescriptible. On ne peut pas dire qu’il soit très grand, ça non. Il mesure un bon mètre soixante-quatre pour une cinquantaine de kilogrammes, et ça lui convient parfaitement pour tout vous dire. Comme tout bon sportif qui se respecte, il est dotée d’une fine musculature au niveau des abdos qu’il a pourtant rarement l’occasion de montrer. Ca ne le dérange pas de rester torse nu, mais il n’adore pas s’exhiber pour autant. Cet aspect remonte peut-être à son histoire difficile, ou peut-être Tero est-il tout simplement ainsi de caractère. Ca, il ne le sait pas vraiment ; mais s’en fiche complètement. Sa silhouette reste masculine, même si de nombreuses personnes l’ont pris pour une femme, en apparence. Il est conscient d’être « androgyne », comme on dit. De toute façon, c’est comme ça qu’il désire rester. Cette aspect a entraîné dans les années passée, vous vous en doutiez, beaucoup de moqueries. Ces dernières ont eu beau venir s’ajouter au nombre de blessures que possédait déjà Tero, celui-ci à toujours conservé son propre style. Cela s’appelle la liberté, et c’est une valeur importante défendue par la loi ; valeur que le bel asiatique a toujours gardé en tête ; valeur qui passait et qui passera toujours au dessus des vilaines plaisanteries. Le jeune nippon possède donc une carrure respectable, ainsi qu’une silhouette svelte et plutôt élancée. Ses épaules sont donc assez fines, mais gardent un aspect viril. Ses formes sont marquées, et Tero dispose d’un peu plus de hanches que la moyenne, pour un homme en tout cas. Ses jambes, demeurant plus longues que le reste de son corps, demeurent minces, mais musclées. Le japonais possède aussi de très belles mains, d’une taille raisonnable. Elles sont d’ailleurs prolongées par de jolis doigts, eux-même terminés par de superbes ongles, colorés de noir la plupart du temps. Tero en prend d’ailleurs très soin, et veille à ce qu’aucune impureté ne viennent se mettre dessus.

Et son visage ? Non, je ne l’ai pas oublié. On dit « le meilleur pour la fin », alors respectons cette tradition. Vous l’aurez compris, la figure du beau blond est magnifique. Peut-être même parfaite. Commençons par la première chose qui attire le regard de tous, c’est-à-dire ses yeux. Les mots exacts sont impossible à découvrir, même dans la page la plus perdue du dictionnaire le plus complet. Je me lance dans une épreuve difficile en essayant de vous décrire ces deux lanternes, qui ont la capacité de vous hypnotiser dès le premier abord. Il y a des gens comme ça. Des gens dans le regard desquels on entre avec une facilité déconcertante ; mais une fois que l’on se retrouve prisonnier de celui-ci, il nous est presque impossible d’en ressortir. Pourquoi ? Tout simplement parce que la beauté de ces prunelles sont inhumaines. Et bien c’est exactement le cas de Tero. À l’intérieur de ses deux flambeaux bruns se cache un océan tout entier. Un océan de merveilles où l’on peut découvrir tous les sentiments du jeune homme. Vous comprenez maintenant pourquoi il cache ses beaux yeux bridés. Il déteste que les autres sachent ce qu’il ressent. Exceptés ceux qui le comprennent. Pourtant, il adore passer du temps à embellir son regard. Ainsi, il n’est pas rare de voir quelques strass colorés ou pas, accrochés avec soin à sa peau. Sa peau. Encore quelque chose de parfait. Elle n’est ni blanche, ni beige, ni mat. Elle est.. dorée. Dorée, et si douce qu’elle incarne la pureté infinie. Pas une seule ride ne vient vieillir ce tableau unique. Le visage de Tero a une forme parfaitement ovale, et symétrique en plus de ça. Une chevelure lisse et soyeuse domine la vue que l’on a de lui. Même si il prend grand soin de cette partie-là de son corps aussi, il n’a pas hésité à essayer plusieurs couleurs, plusieurs coiffures différente. Toutes les décrire serait impossible. Actuellement, il dispose d’un dégradé mi-long, complété par deux tresses sur le côté gauche. L’ensemble est blond, plus ou moins foncé, coupé par endroits de mèches orangées. Les racines restent noires, et un gel « invisible » l’aide à donner du volume à sa coupe. Je n’oublie pas de vous citer sa frange qui retombe avec délicatesse sur son beau regard, laissant apparaître l’œil droit uniquement. Il arrive aussi au japonais de rajouter quelques accessoires dans ses cheveux. Son nez, situé dans le prolongement logique de son visage, est d’une taille parfaitement proportionnelle au reste. Aucune bosse, aucun creux ne vient ternir l’image de ses narines claires. Sa bouche, parallèle au menton, continue la figure de Tero. Elle est tout aussi magnifique. Teintée d’un joli rose pâle embellit par un gloss discret, elle est dotée de lèvres légèrement charnues, qui lui donnent une tendance à vouloir être croquée à tout prix. Pour conclure, le visage du jeune homme dégage une inévitable image de tristesse. Une tristesse infiniment belle, qu’on peut également lire dans son regard qu’il recouvre parfois de lentilles de couleur, pour le cacher.

Côté look et comme je l’ai dis précédemment, aucun mot ne peut définir Tero. Je tente quand même de vous décrire cet homme dans sa tenue vestimentaire. En général, il ne se fixe pas de « règle ». Quand il fait du shopping, il prend ce qui lui plaît. Il préfère les tenues près du corps. Les tenue un peu plus « féminines ». Il aime se sentir serré dans ses vêtements. Peut-être parce que personne n’est là pour le serrer dans ses bras.. Les slims et les hauts moulants lui conviennent donc parfaitement. Il est ouvert à toutes les couleurs, du moment que ça le satisfait, même si il a tendance à se vêtir plus de noir que d’autre chose. Bien sûr, il varie son accoutrement et ne remet jamais deux jours de suite le même. Il adore les jean serrés, mais il ne lui arrive que très rarement de mettre des pantalons dans le style « baggie ». Ses hauts, d’une longueur variée, peuvent être très simple, comme un t-shirt noir avec un motif ça et là ; mais aussi très recherchés, par exemple, quelque chose d’asymétrique et de très coloré, composé de tissus variés puis embellit par une multitude de chaînes ou de lambeaux d’étoffes décoratifs plus ou moins longs. Quand il fait plus froid et qu’une brise vient adoucir le paysage, il n’hésite pas à mettre une jolie veste étroite, ou encore un léger manteau décoré de fausse fourrure. Quand au bas, il peut être aussi changeant. Tero peut décider de mettre un short et de longues guêtres lacées, tout comme il peut s’accoutumer d’un slim noir ou d’un pantalon à froufrous. Il aime aussi les mini-jupes avec un collant fin et très esthétique, mais en enfile plus rarement. Il adapte ses chaussures en fonction de sa tenue du jour, mais garde une préférence pour des « baskets » noires, avec des bouts ronds et talons épais qui le rendent plus grand, ou bien des converses, tout simplement. Il en possède d’ailleurs une grande collection, avec toutes les teintes et motifs imaginables. À cela s’ajoute une quantité d’accessoires parfois impressionnante. Pour le bel asiatique, c’est bijoux à volonté. Chaînes, pendentifs, cravates, boucles d’oreille, bracelets, mitaines, tubes, bagues, ceintures, chapeaux, colliers « ras du cou », gants.. tout lui va. Bien sur, il sait qu’il ne faut pas abuser de ces décorations, et n’en met pas trop non plus. Disons, juste assez pour que ça soit irréprochable.

Pour compléter cette apparence étudiée dans les moindres détails, Tero se maquille. Comme le reste, cela varie en fonction de la tenue et de l’humeur, mais la base reste composée de noir. Fard à paupière, mascara, eye liner, khôl,.. tout y passe. Pourtant, le résultat reste impeccable. C’est à croire qu’il a deux mains droites. Il n’oublie même pas une légère touche de gloss finale. Comme dit précédemment, il est aussi très soigneux envers ses ongles, qu’il adore retoucher de toutes les façons possibles. Il peut mettre une seule couleur de vernis, deux ou bien encore trois, pour alterner selon les doigts. Il lui arrive aussi de dessiner des motifs de couleurs. Il rajoute des piercings, des autocollants, des strass qu’il dispose selon différentes formes (croix, étoiles, têtes de mort, flammes..), comme pour ses yeux, ou bien des chaînes de couleurs très sombres ou au contraire, claires. Enfin, Tero ne possède pas de tatouages et n’en veut pas, pour l’instant. Il a quelques piercings aux oreilles et un au nombril.

Voilà comment le bel asiatique est bâti. Finalement, il atteint peut-être la perfection, non ?


Dernière édition par .Tero le Dim 4 Mai - 13:50, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: .Tero   .Tero Icon_minitimeDim 4 Mai - 1:06

. Description mentale :

Comment décrire un caractère tout entier ? Personne ne peut connaître toutes les facettes d’une personnalité. Pas même celle d’un proche.. très proche. Pourtant, chacun à sa propre mentalité, qu’elle soit banale ou compliquée, y compris Tero bien entendu. D’ailleurs, celle du bel asiatique fait plutôt partie de la deuxième catégorie. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’elle est constituée de multiples faces cachées. Par où commencer.. ?

Gentil ? Oui, ça Tero l’est sans aucun doute. Enfin, il l’est, au fond. Après tout ce qu’il a vécu (voir plus bas), on peut comprendre qu’il paraisse très froid, peut-être même mystérieux d’apparence. Oui, voilà le juste mot. Il est mystérieux. Tout simplement parce qu’il ne fait confiance à personne, et cherche désespérément à cacher ses sentiments, ainsi que son humeur. Il veut paraître le plus neutre possible, même si il lui est quasiment impossible de cacher cette impression de « tristesse », qu’il dégage en permanence. Cela aussi s’explique par son passé malheureux. Mais les gens qui iront vers lui, ou qui auront l’occasion de découvrir sa personnalité, se rendront compte qu’il est incapable de faire du mal. Ni même de détester qui que ce soit. Oui, il est la gentillesse incarnée, mais il ne s’en rend pas vraiment compte non plus. Il n’est pas trop du genre à poser des questions, que ce soit à lui ou aux autres, et il déteste donc qu’on l’interpelle, surtout sur des sujets tel que son vécu. Ne croyez pas qu’il ne parle jamais, car ça serait faux. On ne peut pas dire qu’il soit très bavard non plus, mais ça, personne n’est encore allé vers lui pour le savoir. Pour s’exprimer, il faut déjà disposer de quelqu’un qui veuille bien vous écouter. Quelqu’un en qui vous avez confiance. Et ce quelqu’un, Tero n’a pas la chance de le posséder. Enfin, il y a bien sa sœur, mais elle est bien trop loin de lui, maintenant. Et se souvient-elle encore qu’elle a un petit frère ? Ca, le jeune nippon en doute, bien que son amour n’ai pas changé envers elle. D’ailleurs, il doute de tout. Sa confiance, il ne l’accorde plus à personne maintenant. Et il se méfie considérablement des apparences. Il sait qu’un livre peut avoir un aspect magnifique mais être finalement très mauvais, alors il est sûr que c’est exactement pareil pour les humains. Et il ne se trompe pas, en fait. Si le jeune homme ne veut plus placer sa confiance en qui que ce soit, c’est tout simplement pour éviter d’être trahi une fois de plus. Car il le sait, il compterait tellement sur cet être, que ça serait le coup de grâce.

À force de souffrir sans être compris, Tero a fini par se renfermer sur lui-même. Le mot « sourire » est sorti de son vocabulaire, au même titre, et cette infinie tristesse s’est installée sur son visage. Tristesse qu’il essaye désespérément de cacher. Des épreuves comme celles qu’il a subi peuvent avoir deux effets différents sur les caractères. L’amplification de la sensibilité, ou bien au contraire, l’accroissement de la force face aux évènements. Pour le japonais, c’est un mélange de ces deux choses. D’un côté, il paraît plus robuste pour surmonter les incidents difficiles, mais au plus profond de son cœur, il n’est que plus vulnérable. Sauf que ça, il ne veut pas se l’avouer. Il veut être quelqu’un de dur. Il ne veut pas montrer qu’il est si fragile et qu’il a un besoin urgent d’être aimé. Oui, de l’attention. C’est peut-être la seule chose qui pourrait le faire sortir de son malheur quotidien. Ca non plus, il ne veut pas s’en rendre compte, mais il ne vit plus. Il survit. Il ne fait que donner l’impression d’être quelqu’un de méchant, mais la seule raison à ce désir, il ne la connaît pas lui-même. En fait, il veut tout simplement avoir l’opportunité d’exister. Qu’on le respecte et qu’on le prenne pour ce qu’il est. Si il cherche à être parfois intimidant, c’est pour éviter d’autres tragédies. Son stratagème marche plus ou moins selon des personnes, selon leur lucidité. Ce n’est pas bien dur de trouver la vraie nature de Tero, car il a beau vouloir changer, il ne peut que rester lui-même. Au fond, il sait très bien qu’il peut s’attacher à n’importe qui très facilement, car il est très naïf. Malgré son intense sensibilité, il cache ses problèmes. Quand il ne va pas bien, il attend d’être seul pour déverser ses larmes qui coulent à flot et sans modération. Mais chacun à sa manière de se « libérer ». Pour sa part, il se sent dans son univers lorsqu’il joue de ses instruments, ou bien quand il monte le son à fond dans ses écouteurs. La musique est le seul domaine qui parvient encore à le rendre légèrement heureux, si on peut parler de bonheur. Si il fait du sport, c’est parce qu’il a l’impression que tous ses soucis partent avec la transpiration. C’est comme les personnes qui se « scarifient » en croyant que leurs chagrins s’évacuent par le sang qui coule. Enfin un point positif, Tero n’a plus jamais essayé une seule fois de se suicider depuis sa première tentative, malgré les nombreuses horribles choses de son passé qui demeurent dans son esprit meurtri. Il tient à la vie même si la sienne est malheureuse, et possède suffisamment de courage pour affronter le monde.

Peut-être qu’au fond de sa tête bouleversée, la seule chose qu’il attend sans en avoir le moindre soupçon, c’est que quelqu’un le prenne dans ses bras en lui chuchotant « je t’aime », comme avant. Comme au « bon vieux temps ». Peut-être que ce jour-là, il se révèlerait le plus heureux des hommes et que cette image triste s’effacerait pour laisser place à un sourire merveilleux. Le plus beau du monde. Peut-être qu’il prononcerait alors, lui aussi, ces mots interdits qui lui sont impossibles à articuler..

Arrivera t-il un jour à cesser de fuir sa vraie personnalité ? S’acceptera t–il vraiment, mentalement parlant ? On dit qu’il y a trois personnes en une seule. Celle qu’on voudrait être, celle qu’on croit être, et celle qu’on est vraiment. Découvrira t-il ce dernier être inconnu.. ? La suite après la pub x).


Dernière édition par .Tero le Dim 4 Mai - 13:32, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: .Tero   .Tero Icon_minitimeDim 4 Mai - 1:07

. Histoire (1/4) :

Huit septembre 1985. Minuit sonne. On dit que les plus grandes peurs résonnent, mais pas cette fois. Non, en cette magnifique nuit d’automne, un sourire rayonnant est présent sur tous les visages. D’ailleurs, tous dirigent leurs beaux yeux bridés vers un seul nourrisson qui vient de pousser un cri strident. Son premier. Pourquoi tant d’attention pour un si petit être ? Là est la question, et je vous la pose. « Bienvenue dans notre monde, Tero ». Il se souviendra toujours de cette phrase. Cette phrase qui résonnera à jamais dans son esprit. Cette phrase que Daichi a articulé lorsqu’il eut cessé de hurler. Il l’avait comprise sans même encore connaître un mot de sa langue natale. Il avait su qui était cette demoiselle aux cheveux d’or, dès le premier regard. Mais était-ce la peine de lui faire cet accueil si symbolique ? Tant de questions demeurent sans réponses. Pourtant, Tero en exige, des réponses. Il voudrait savoir pourquoi tant de malheurs lui sont tombés dessus ; pourquoi tant d’obstacles ont condamné sa route. Il ne se souvient pourtant pas avoir fait quelque chose à la nature, au ciel, à Dieu ou à je-ne-sais-qui, pour mériter un tel châtiment. Triste biographie, pour un si joli visage. Pour l’instant, vous n’avez aucune idée de cette histoire tragique. Vous vous dites sûrement que j’en rajoute beaucoup trop. Et bien non, et pour vous le prouver, je vais vous raconter cette vie, jusqu’au vingt-deux ans de notre « héros », si on peut l’appeler comme ça.

Tout commence donc ce huit septembre, jour de la naissance de Tero. Parmi ces têtes suspendues au-dessus de lui, le nourrisson reconnaît son père, son frère et sa sœur, même sans les connaître. Allez savoir comment c’est possible. Pourtant c’est comme ça, et pour tout le monde. Encore une question à élucider, même si c’est loin d’être la plus importante. Des bras inconnus, vêtus d’une blouse blanche qui éblouit cet être encore si fragile, l’emporte vers d’autres mains. Celles-ci sont beaucoup plus douces, beaucoup plus rassurantes. Comme celles d’une mère. Rien de bien étonnant, puisque c’est sa mère. Elle aussi, elle sourit. Tous semblaient être si heureux..

Avançons quelque peu dans le temps, pour arriver au huit septembre 1988, jour du troisième anniversaire de Tero. Cette journée était pleine de bonheur, tout comme les trois années précédentes qui s’étaient écoulées dans une harmonie parfaite. Mais ce sentiment n’était pas fait pour durer. Premier drame. L’enfant avait invité deux de ses amis, du même age que lui, et les jeunes nippons s’étaient réunis dans la rue pour jouer. Avec eux, il y avait Daichi, l’aînée alors âgée de six ans et Saru, le frère, qui en avait cinq. Madame Akizumi surveillait les cinq garnements alors qu’ils faisaient un cache-cache dans l’allée, plutôt ensoleillée pour une journée d’automne. Un seul instant d’inattention. Oui, un seul, mais amplement suffisant. Alors que son mari appelait Maeko pour une raison peu importante, une voiture se profila à l’autre bout de la rue. Sauf qu’elle se rapprochait à une vitesse bien trop rapide et que les enfants ne s’en étaient pas rendu compte. Lorsque Madame Akizumi se retourna, il était trop tard. Elle eut beau crier, le destin restait figé. Saru était là, au milieu de la route, quand le véhicule noir le percuta de plein fouet. Noir.. peut-être pour rappeler la mort, qui sait ? Seul Tero avait vu la scène. Tout s’était déroulé à quelques centimètres à peine de son regard. Il n’avait pas réalisé. C’était comme si ce court instant repassait au ralenti, en boucle dans sa tête. Cette image, ce bruit.. Les rires de ses amis derrière lui ne l’affectaient plus. La mère se précipita sur le cadet et blottit sa tête contre elle en le forçant à fermer les yeux, mais c’était trop tard. Bien trop tard. Le sang avait coulé. Les ambulanciers n’ont rien pu faire. Ils sont arrivés trop tard, eux aussi. Tero se rappellera toujours de ce moment.. Ce moment où un homme, en blouse blanche, avait relevé la tête, une marque de désolation, presque de pitié, sur le visage. « Il est mort, on ne peut plus rien faire pour lui ». Une goûte d’eau perla sur la joue de Tero. Cette larme unique, que lui-même ne comprenait pas, fut suivit d’autres plus nombreuse : la pluie tombait à flot. Avec elle, le désespoir de Maeko se répandit sur le sol froid en même temps que la mère anéantie prenait le corps meurtri de son fils dans ses bras, pour la dernière fois. Cinq ans. Il avait cinq ans. Un bras vint se poser sur l’épaule du cadet. Daichi le regarda de ses centimètres en plus et lui sourit. En cet instant, ce terrible instant, elle avait réussi à sourire à son petit frère. Elle en était responsable à présent, et malgré cet événement qui la dévastait intérieurement, elle avait trouvé le courage de montrer à Tero quelque chose qui le réconforta tant bien que mal. Ce sourire sans joie signifiait.. « Ensemble on y arrivera. On surmontera sa mort..».

« Je me rappelle que tout le monde pleurait. Sauf moi, et Daichi ». Huit septembre 1990. Deux ans après cette tragédie. Un stylo à la main, assis sur son lit avec pour toute lumière une bougie solitaire, Tero écrivait. Ce n’était pas vraiment un journal intime, mais simplement une façon de rapporter les faits sur un bout de papier, pour ne pas les oublier. La plupart auraient voulu gommer ce jour de leur vie, mais pour le jeune nippon, c’était tout l’inverse. Il ne voulait pas. Il ne pouvait pas. Il souhaitait se souvenir de Saru pour toujours. Peut-être était-ce lui qui aurait mérité de vivre ? Peut-être que le destin aurait voulu que ce soit Tero à sa place, devant cette voiture en folie ? Devant ce conducteur trop saoul pour pouvoir conduire ? Celui-ci n’avait sans doute pas dû se rendre compte de l’incident qu’il avait produit, et de sa conséquence sur toute la famille Akizumi. Finalement, Saru devait être mieux là-haut, dans le ciel, près des siens. Avec des anges qui lui ressemblaient. On dit que les morts veillent sur leurs proches. Tero à toujours attendu le soutien de son défunt frère. Est-ce qu’il lui en voulait, de ne pas l’avoir entraîné hors de portée de ce véhicule ? Le cadet s’en sentait coupable. Il se portait pour seul et unique responsable de ce décès. « Est-ce ma faute, Saru ? ». Cette phrase se répétait sur le bout de papier rougi par la flamme de la bougie. Cette scène, Tero la revit si souvent en cauchemar qu’elle fut immortalisée dans son esprit. À jamais.

Un an plus tard, le cadet était toujours affligé par ce souvenir douloureux. Ses rêves désastreux s’étaient calmés, mais il souffrait encore, intérieurement. C’est dans cette période que le beau blond réalisa à quel point sa grande sœur comptait pour lui. Sans elle, aucune raison ne le retenait sur terre. Il admirait vraiment Daichi. Il ne doutait pas qu’elle avait très mal, elle aussi. Mais si c’était réellement le cas, elle ne le montrait pas. Elle savait garder le sourire, et elle savait aussi partager son courage avec l’unique frère qui lui restait. Au fond, elle y était un peu obligée par son rôle d’aînée. Si elle se dévoilait moins brave que Tero, la force de celui-ci aurait été infiniment plus faible. Peut-être même inexistante, qui sait ? Mais si les deux enfants se remettaient comme ils pouvaient de ce désastre, Maeko, elle, ne supportait toujours pas l’idée qu’elle ne reverrai plus jamais Saru. C’était à croire qu’elle se fichait de ses proches encore vivants. Le père, lui, s’était réfugié dans son travail. Il partait à cinq heure le matin pour revenir vers minuit, voire bien plus tard. Personne ne savait comment il vivait la chose, mais ce qui était sûr, c’est que son rôle de mari absent à entraîné Madame Akizumi à sa perte. En fait, la mort de son fils chéri avait rendu Maeko folle. Ses crises d’angoisse se multipliaient au fur et à mesure que les jours passaient. Des cernes se creusaient sous ses yeux autrefois si jolis.. On l’entendait hurler de douleur pendant presque toutes les nuits, excepté quand elle n’avait plus de voix pour crier à quel point elle souffrait. Elle tremblait constamment et pleurait toutes les larmes de son corps à longueur de journée. Ca faisait mal. Daichi et Tero s’enfermaient dans une de leurs chambres et se bouchaient les oreilles ensemble, jusqu’à ce que la crise soit achevée. C’était parfois interminable. Le médecin, le psychologue,.. aucun ne pouvait plus rien faire. Le jour où la mère commença à avaler ces curieuses pilules, ses deux enfants surent que c’était fini. Ils n’avaient plus qu’à la regarder périr sous leurs yeux, restant impuissants devant cet état de mort imminente. Oh bien sûr, ils avaient essayé de lui retirer ses cachets, mais ils lui étaient devenus indispensable. Sans eux, Madame Akizumi était méconnaissable. Elle faisait tout pour récupéré sa drogue, même si elle en arrivait parfois jusqu’à battre ses enfants. Alors, ces deux derniers abandonnèrent, et l’espoir qu’ils possédaient encore s’évanouit. Ils n’ont pas versé une seule larme jusqu’au jour où il ne restait qu’une semaine à leur mère. Ni pendant la semaine, d’ailleurs. Enfin, peut-être que Daichi pleurait, mais uniquement quand elle était seule. Tero, lui, contenait sa douleur.

Un beau matin d’été, un rayon de soleil réveilla le cadet qui n’avait pas fait de cauchemars, pour une fois. Il se leva avec une mauvaise intuition. La première chose qu’il fit, fut d’ouvrir la chambre de sa mère. Celle-ci était là, seule, tournant le dos à la porte dans son sommeil. Son mari avait encore du passer la nuit au boulot. « Maman, ça va ? ». Pas de réponse. Tero s’approcha lentement du lit, comme quelqu’un qui marche vers la guillotine alors qu’il sait qu’il va périr. Oui, en cet instant, le blondinet savait qu’une fin terrible approchait. Mais pas pour lui. Quoi que.. Il s’agenouilla sous le visage fatigué de sa mère et la regarda. Elle ouvrit des yeux remplis de larmes ensanglantées. Le cadet plongea son regard dans celui de cet être autrefois si chaleureux, si rassurant.. Une goutte d’eau perla sur sa joue, avant de la dévaler dans un sillon brûlant pour terminer sa course écrasée sur le tapis. « Veille bien sur ta sœur, Tero.. ». Ces mots que Maeko articula péniblement furent les derniers. Ses paupières si lourdes se fermèrent avec une délicatesse parfaite. Elle était belle, Madame Akizumi. Même en ce jour-terminus. Elle laissa un soupir abattu franchir ses lèvres sèches, et d’un geste brisé, elle saisit la main de son fils, de ses doigts encore si doux..

« Je me rappelle que j’étais le seul à pleurer. Daichi a accouru quand elle m’a entendu. Mais cette fois, elle n’a pas sourit ». Huit septembre 1997. Même stylo, même lit, même bougie. Finalement, peut-être que c’était un journal intime, ce que Tero écrivait. Ce jour-là, le cadet aurait du fêter ses onze ans avec ses amis, comme en 1988. Sauf que des amis, il n’en avait plus. Parce qu’aucun d’eux n’a pu comprendre ce qu’il ressentait. La seule à le prendre dans ses bras à chaque larme qu’il versait, la seule à l’aimer comme avant, malgré tous ces évènements, c’était Daichi. Une fois de plus, elle avait partagé son courage avec son petit frère. Cet amour d’une grande sœur malheureuse, Tero ne pouvait plus s’en passer. « Maman, est-ce que tu m’en veux ? Tout est de ma faute.. Je suis désolé.. ». Ces mots-là aussi revenaient sans cesse dans le texte du jeune nippon. Sur cette feuille, rougie par la lueur de la bougie.


Dernière édition par .Tero le Dim 4 Mai - 13:37, édité 5 fois
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MessageSujet: Re: .Tero   .Tero Icon_minitimeDim 4 Mai - 1:08

. Histoire, suite (2/4) :

Yasuo, le père d’une famille bien réduite, fut obligé de s’occuper de ses enfants, après ce nouveau drame. Mais il n’était plus vraiment le même homme qu’avant. Pas du tout, en fait. Il était devenu froid, méchant, insensible au chagrin de Tero et Daichi. Il ne comprenait plus les sentiments. Les ressentait-il encore ? La réponse reste introuvable. Le cœur de cet être avait paru s’être envolé en même temps que la vie de Saru. La mort de Maeko n’avait pas eut l’air d’affecter Yasuo, pour ainsi dire. Au point où il en était, un décès de plus ou de moins, qu’est-ce que ça pouvait faire ? Mais lui n’était pas comme sa défunte femme. Il ne montrait rien. Pas un seul sentiment de tristesse ou de mal-être. Comme il était plus fort que Maeko, il n’avait pas idée de se pourrir intérieurement avec des médicaments. Il fumait, mais ça n’était rien. Et puis, il était le seul à avoir les deux enfants en charge. D’ailleurs, il s’en serait sûrement passé. Après toutes ces années d’absence, des liens devaient bien se retisser. Finalement, Tero ne s’entendait pas si mal avec son père. Il ne savait pas comment Daichi vivait son retour, et n’osait pas lui en parler. Leurs états se complétaient mutuellement et leur permettaient de vivre à peu près bien. Evidemment, vous imaginez bien que de tels évènements ne s’oublient pas si facilement, mais bon. Il faut faire avec..

Treize. Ne dit-on pas que ce chiffre porte malheur ? De toute façon, au point où Tero en était, il s’en moquait. Il entrait en quatrième, au collège
(c’est p’tetre pas comme ça au Japon mais j’fais comme si). Malgré les drames qu’il a vécu, il a toujours porté une très grande attention à ses études. Au moins pour se donner les moyens de s’en sortir, si c’était encore possible.. Ses notes étaient donc élevées. Pas parfaites, mais c’était très bien quand même. Le cadet arrivait d’ailleurs en tête de classe, sous les félicitations du conseil de classe. En plus de se donner un avenir, Tero voulait que son père soit fière de lui. Il n’avait jamais rien fait qui mérité cette dignité, mais maintenant, il voulait lire ce sentiment dans le regard de Yasuo. Il voulait être son fils et être aimé d’un père qui lui avait tant manqué.. Daichi ne suffisait plus à combler le vide de son frère. Maintenant que Maeko était partie, il lui fallait un parent. Au moins un. Mais, un soir, Yasuo ne rentra pas seul. Une femme l’accompagnait. Keiko. Elle était vraiment très belle, et très gentille. Tero l’appréciait déjà.. jusqu’à ce que son père lui apprenne qu’elle emménageait. Ce n’était pas qu’une simple amie pour le japonais, mais bien une nouvelle épouse. Quand il sut cela, le blond péta littéralement un câble. Ca finit d’ailleurs en « engueulade ». Yasuo n’essayait pas de résonner son fils, mais il tentait de lui faire intégrer Keiko par la force. Oui, les deux asiatiques en arrivèrent même à se battre. C’était de plus en plus courant. À chaque fois, Daichi suppliait Tero d’abandonner et Keiko en faisait de même pour son mari. La plupart du temps, le sang coulait et les blessures se multipliaient au fil des jours. N’y tenant plus, l’aînée décida d’en parler avec son frère.

« Tero, je t’en supplie, cesse de te battre avec Papa !
- Il l’a cherché.
- Regarde comment ça fini.. Un jour, ça se terminera très mal..
- Et bien ça ne fera qu’un mort de plus ! ».
Daichi fondit en larmes à ces mots. Elle n’en pouvait plus. Le fardeau qu’elle portait devenait trop lourd. En plus du sien, elle partageait celui de Tero, ce que celui-ci ignorait complètement.
« Pourquoi tu pleures ?!, s’énerva-t-il.
- Calmes-toi !
- Et pourquoi je me calmerai ?!, cria le blondinet.
- Parce que tu me fais mal ! ».
Elle avait hurlé cette dernière phrase, tout comme Maeko avait hurlé sa douleur par le passé. Tero la regarda pleurer. Elle était là, juste sous ses yeux, et il ne faisait rien que de repenser à sa mère. Lorsque Daichi s’effondra dans ses bras, il réagit enfin. « Je.. je suis désolé.. ». Une larme discrète glissa le long de sa joue. Il serra sa sœur contre lui de toutes ses forces afin d’étouffer ses sanglots continus, puis il lui redressa la tête d’une main. « Je t’aime.. ». Sans attendre plus longtemps, il l’embrassa. Cette nuit-là, les jeunes nippons la passèrent ensemble, serrés l’un contre l’autre à se faire des caresses pleines d’amour. Ce manque d’affection avait fini par les rapprocher plus qu’un frère et une sœur. Bien sûr, ils savaient qu’une relation entre eux était impossible. D’ailleurs ils n’en voulaient pas. Ils désiraient juste retrouvé ce sentiment d’être chéri plus que tout, l’espace d’une nuit.. Rien qu’une nuit..

2001. Tero fête son quinzième anniversaire avec sa sœur, sa belle-mère et son père qui participa aussi, pour une fois. Et d’ailleurs, ce dernier déposa un paquet cadeau sur la table, en s’approchant de ses enfants. Aurait-il retrouvé un semblant de cœur ? En défaisant le nœud rouge sang qui entourait le paquet, le jeune blond sentit un mouvement, puis perçut un bruit étrange. En soulevant le couvercle, un animal jaillit d’un bond gracieux pour venir se blottir contre Tero. Celui-ci observa le chaton avec attention, et finit par lui sourire. Un sourire franc. Heureux. L’unique qu’il avait fait depuis la mort de Saru. Le regard qu’il porta sur son père fut si reconnaissant qu’une larme se perdit sur sa peau bridée. Yasuo rendit un sourire à son fils, et attendit que le gâteau fut mangé pour demander à avoir une conversation avec lui. Surpris mais pas mécontent, Tero laissa son nouvel ami Kyo de côté, pour se consacrer à son père.

« Tu sais, il va falloir que tu finisses par accepter Keiko, objecta Yasuo.
- Je ne peux pas, Papa. C’est au-dessus de mes forces.
- Elle n’est pas si terrible. Elle est même très gentille. Peut-être plus que ta vraie mère..
- Je t’interdis de dire ça !, coupa brusquement Tero, un tremblement dans la voix.
- Regarde les choses en face ! ».
La discussion s’éternisa toute la soirée, à tel point que lorsque les deux hommes se quittèrent, il n’était pas loin de minuit. En retournant dans sa chambre, avec son animal de compagnie, le cadet aperçut sa belle-mère, dans la chambre qu’occupait Maeko par le passé. Il ne put s’empêcher de jeter un dernier regard noir à Keiko, puis s’enferma dans sa propre pièce.

Depuis cette conversation imprévue, les choses se passaient beaucoup mieux chez les Akizumi. Une harmonie meilleure régnait entre tous les membres de la famille, et Tero avait bien fini par se résoudre à accepter sa nouvelle mère. Il se surprit à donner raison à son père. Elle était, effectivement, très douce et très gentille. En plus, Yasuo semblait être redevenu quelqu’un d’ « humain », capable d’être touché par les sentiments. Encouragé par la situation, Tero se consacrait de plus en plus à ses études. Et puis Kyo, son chaton, arrivait à le faire sourire, avec ses airs de petit curieux. Il était si mignon que le blondinet ne résistait pas. Peut-être que l’année de ses seize ans fut la plus heureuse, depuis le décès de Saru. Du moins le début. Mais ce n’était pas fait pour durer non plus. Un autre événement dramatique se préparait sans que personne ne puisse s’en douter. Finalement, la famille tentait de refaire sa vie, mais Tero n’allait pas arranger les choses..

Toujours en 2002, alors que le blondinet possédait seize années à son actif, s’enchaîna une suite d’actions/réactions qui le firent sombrer dans le désespoir. Tero n’avait jamais été « amoureux ». La seule vraie relation qu’on aurait pu qualifier de ce mot, était celle qu’il avait eut avec sa sœur. Mais entre eux, il n’y avait pas de tel lien comme celui d’un petit ami envers sa chère et tendre. Pourtant, cette impression d’amour, le jeune nippon n’allait pas tarder à la ressentir. La raison ? Kei. Il s’appelait Kei. Oui, c’était un garçon. Mais Tero en était tombé raide dingue dès la première conversation qu’ils avaient eue, dès le premier regard qu’ils s’étaient lancés. Jamais le cadet n’avait ressenti une telle chose pour une fille. C’était différent. On dit que Kei signifie « bonheur ». Ce fut vrai. Le sentiment que le cadet éprouvait le rendait vraiment bien dans sa peau. Dès que cet homme qu’il chérissait était dans les parages, quelque chose de différent se produisait en Tero. Ce dernier ne mit pas bien longtemps à en comprendre la raison. Mais pourquoi fallait-il que ce soit un garçon, celui dont il tomba follement amoureux ? Peut-être est-ce cette réponse qu’il cherchera le plus longtemps. Bien sûr, le beau blond, étant renfermé par son passé déjà affreux, n’osait pas avouer ce qu’il ressentait à Kei. Il était heureux de connaître cette sensation si forte, alors il ne désirait pas la gâcher. Sous aucun prétexte. Mais plus les jours, les semaines, les mois passaient, plus notre jeune nippon souhaitait que sa relation d’ « ami » avec son bonheur, aille plus loin. Des regards, des paroles ne lui suffisaient plus. Il voulait être dans les bras de cet être si désiré. Il voulait pouvoir placer ses lèvres sur celles de Kei, poser ses mains sur son torse et entendre ces trois mots qui lui rendraient une existence toute entière. Oui, ce japonais avait le pouvoir de faire revivre Tero. De lui donner une raison de faire partie de ce monde. Mais le blondinet ne savait pas vraiment comment annoncer ses attentes à Kei. Il pensa alors à sa sœur, aux conseils qu’elle se ferait une joie de lui donner. Enfin, à son avis..


Daichi laissa échapper un rire léger.
« Pardon, tu peux répéter ?
- Je suis tombé amoureux. D’un homme, annonça Tero pour la deuxième fois.
- T’es sérieux ? »
Toute trace de sourire avait disparu avec cette phrase. Oui, il était tombé amoureux d’un homme. Mais était-ce si dramatique ? Yasuo était dans le salon, lui aussi. Il regardait paisiblement la télé, lorsque Daichi l’interpella. « Papa, t’as entendu ça ?! ». Elle lui répéta les mots de son petit frère, une expression étrange sur le visage. Le joli blond ne parvint pas à la déchiffrer, cette expression. Il vit son père se lever pour se tourner vers lui, les sourcils froncés. Il ne dit rien, mais Tero comprit ce que voulait dire cette interrogation, au fond de ces yeux douteux. Il acquiesça d’un signe de tête hésitant. Yasuo laissa tomber la cigarette qu’il tenait entre ses doigts. Celle-ci s’éteint dans sa chute, tout comme la lueur d’espoir au fond du regard de Tero. Il était venu chercher des réponses, et au lieu de cela, il ne trouvait que des questions. Des questions douloureuses. Il se souviendra toujours de ce tableau. Sa sœur et son père, debout l’un à côté de l’autre, qui le dévisageaient comme si il n’était qu’un animal. Un animal étrange, venu d’une autre planète. Un miaulement aigu se fit entendre. Tero baissa la tête, fondit en larmes. Sans réfléchir, il se leva et couru vers sa chambre, emportant Kyo avec lui.

« Suis-je si différent ? ». Le cadet, assis sur son lit à la lueur de son éternelle bougie, murmura cette question à voix haute. Son chat vint se frotter contre sa jambe. « Ca veut dire ‘oui’, n’est-ce pas ? ». Il attrapa son animal d’un geste lent, presque mort, et le caressa sans même le contempler. Le regard dans le vague, les pensées brouillées, Tero ne savait plus quoi faire. Une goûte d’eau abandonnée perla sur sa joue, et coula dessus avec une vitesse folle pour se perdre sur les lèvres du nippon. Celui-ci baissa la tête pour observer son seul ami. Kyo avait les yeux grands ouverts, lui aussi. Il ne ronronnait plus. Et lorsqu’il plongea son regard dans celui de son maître, Tero put voir qu’il pleurait, lui aussi. Pourquoi est-ce que la seule personne capable de le comprendre ne savait pas parler ? Cruel monde. Injustice. Lorsque le blondinet avait annoncé son homosexualité à sa sœur, il était persuadé qu’elle l’aiderait. Non, au lieu de ça elle l’avait dit à Yasuo, et tous les deux évitaient maintenant le cadet. Il se sentait si seul.. comme un orphelin. Il ne savait pas pourquoi, mais Kyo lui rappelait Saru. Etait-ce sa réincarnation ? Tero en était persuadé, au plus profond de lui. Il se surprenait entrain de parler à son chat pour le mettre au courant de sa vie entière. Si il se confiait ainsi à un animal, c’était pour oublier momentanément. Oublier cette blessure que Daichi venait de lui infliger. La plus terrible qui fut. Imaginez que la seule personne en qui vous avez confiance vous trahi. Comment réagiriez-vous ? À quoi vous raccrocheriez-vous ? Non, à vrai dire ce n’est pas possible de se représenter les faits sans les avoirs vécus.


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MessageSujet: Re: .Tero   .Tero Icon_minitimeDim 4 Mai - 1:09

. Histoire, suite (3/4) :

Au lycée, Tero n’osait même plus regarder qui que ce soit. Avait-il honte ? Kei vint lui parler, son sourire angélique collé sur la figure. Il était si beau.. « Raconte-moi. Je veux tout savoir ». Le blondinet releva la tête et son ami put voir qu’il pleurait. Le cadet n’eut pas la force de sourire. Il essaya, mais sa bouche refusait de prendre cette forme qu’elle n’avait plus l’habitude de montrer. Alors, Tero ne fit que redoubler de larmes. Mais, entre ces sanglots désespérés, Kei put saisir des mots qui raisonnèrent à ses oreilles. « Je t’aime.. ». C’était dit. De toute façon, le triste nippon n’aurait pas pu garder ce sentiment sur les épaules plus longtemps. Il baissa de nouveau la tête, comme pour montrer qu’il était désolé. Les autres qui avaient plus ou moins suivi la scène le regardait, une lueur de pitié au fond des yeux. Le fils Akizumi ne voulait pas de cette pitié. Il haïssait la pitié. Il ne l’avait que trop connue. Il ne voulait qu’une chose, en cet instant précis. De l’aide. De l’aide de la part de celui qu’il aimait. Et ce dernier, sans plus attendre, prit Tero dans ses bras pour le blottir contre lui, le forçant à fermer les yeux. Comme le jour de l’accident de Saru. « J’en peux plus, Kei.. j’ai tant besoin de toi.. ». Celui-ci interrompit les paroles du blond d’un geste. « Tais-toi.. moi aussi je t’aime.. ». Ils s’embrassèrent. Un réel baiser amoureux, comme jamais aucun des deux n’en avaient connu. Les étudiants qui entouraient les japonais eurent diverses réactions. Certains se moquèrent, d’autres crachèrent de dégoût, et d’autres encore passèrent leur route en riant. Mais Tero et Kei s’en moquaient. Ils étaient là, ensemble, leurs lèvres en fusion qui témoignaient de leurs sentiments réunies. Le monde aurait pu s’écrouler autour d’eux qu’ils seraient restés là, l’un avec l’autre, se soutenant mutuellement et pleurant les mêmes larmes.

Pendant deux ans, les deux nippons vécurent un amour parfait. Pas une seule faille ne pouvait entraîner le mur qu’ils avaient bâti dans les abîmes. Quand Tero allait mal, Kei était là pour lui rendre son bonheur à part entière. Il portait bien son prénom, finalement. Et quand c’était l’inverse, le blondinet était là pour « son ange », comme il disait. L’union fait la force, on le dit bien. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’aucun des deux n’avait peur du regard d’écœurement des autres. Ils étaient comme ils étaient, heureux d’être ensemble pour exister. Rien n’aurait pu changer cela. Enfin si. Une chose. Une chose terrible : la trahison. Une telle relation n’était pas faite pour durer si longtemps. Surtout quand elle est si belle.. Tero avait eu le temps de s’attacher à Kei, en deux ans. Il s’était d’ailleurs tellement attaché à celui-ci qu’il n’aurait pas supporté de devoir s’en séparer. Et pourtant, il fut bien obligé de le faire.

« Est-ce qu’il s’est moqué de moi, pendant tout ce temps ? Est-ce qu’il a juste eu pitié ? Pourquoi m’a-t-il fait tant de mal ? Mes blessures ne peuvent plus cicatriser.. ». Cette fois-ci, la feuille sur laquelle Tero écrivait était trempée. Baignée dans un océan de larmes et de sang. La feuille n’était plus seulement rougie par la lueur de la bougie. Un couteau était là, posé près de Tero. Un couteau aussi rouge que le papier où le cadet venait d’écrire ses mots. Kyo était là, lui aussi. Il était toujours là. Son regard triste posé sur le corps de son maître, il comprenait. Il comprenait car Tero lui racontait tout. C’était comme son journal intime. Mais cette fois, il avait retrouvé le besoin d’écrire ses sentiments. Le suicide. On dit que c’est un acte lâche, et pourtant il fallut bien du courage pour que le blondinet parvienne à appliquer cette lame sur sa peau, pour la trancher d’un geste dérisoire, presque superficiel. Il était là, assis sur son lit, écrivant avec son sang à la place de l’encre de son stylo. À chaque mot, ses paupières devenaient un peu plus lourdes. La vie le quittait. Mais finalement, elle ne l’avait jamais réellement habité. Sauf quand il était aux côtés de son ange. « Kei, aujourd’hui tu m’as quitté d’une drôle de façon. Je t’ai vu avec cette fille.. Tu t’es foutu de moi. Je te croyais. Tu étais le seul, l’unique pour moi. Maintenant, je n’ai plus aucune raison de rester sur cette terre. Adieu.. Je t’aime.. ». Un miaulement déchirant réveilla toute la famille. Lorsque Daichi poussa la porte, le corps de son petit frère était étendu là, inerte. Tero gisait au milieu de son propre sang.

La première chose que le blondinet sentit lorsqu’il ouvrit les yeux, un matin d’automne ensoleillé, ce fut une claque. Il sursauta et se redressa sur son lit d’hôpital. Sa sœur était là, en larmes à son chevet. Le soufflet qu’il avait reçu, c’était son père qui le lui avait infligé. À peine réveillé de ce sommeil ténébreux que le blondinet recommençait déjà à souffrir. Il était loin, le « Bienvenue parmi nous, Tero ».. Celui-ci supposait qu’il méritait cette claque, pour tout le mal qu’il avait dû imposer à sa famille durant ces quatre jours d’attente. Oui, cela faisait quatre longs jours qu’il demeurait étendu sur son lit, au milieu de ses draps d’un blanc si pur.. Daichi l’avait veillé durant toutes ces journées, toutes ces nuits. Elle lui avait parlé, le suppliant d’ouvrir les yeux et de vivre. Nombreux furent les « Ne m’abandonnes pas ! Pas maintenant.. ».

Après une semaine d’observation, Tero rentrait à la maison. Il n’était pas mort. Il fallait qu’il s’y résolve. Si seulement il avait pu rejoindre Saru et Maeko auprès des anges.. Les malheurs étaient partis pour recommencer, mais le cadet était ailleurs. Il semblait même avoir perdu toute trace de voix, car il ne s’exprimait plus. Sa sœur avait pourtant essayé de savoir pourquoi il s’était ouvert les veines, mais aucun mot n’était sorti de la bouche de Tero, qui restait muet comme une carpe. Il ne parlait que lorsque c’était vraiment nécessaire. La plupart du temps, il lui suffisait de hocher la tête. Si bien qu’un mois après, quand il fut enfin décidé à aligner plus de deux mots, Daichi lui tourna brusquement le dos. C’était à son tour de jouer à la moins bavarde. Elle, elle avait su rester calme, mais ce ne fut pas le cas de son frère. « Mais répond-moi putin de merde ! ». Il en devenait violent. En plus, il s’était mis à fumer, sur l’exemple passé de son père qui avait pourtant cessé cet acte qui pourrissait la vie de toute la famille. Dès que Daichi le croisait dans un couloir, où l’apercevait de loin, elle faisait tout pour se réfugier à bonne distance de lui. Elle avait peur de Tero. Pourtant, ce dernier ne voulait aucun mal à sa sœur. Il cherchait juste quelqu’un qui pourrait l’aider. Kei n’était plus là pour le faire. Et d’ailleurs, était-il au courant que son ex avait fait une tentative de suicide ? Sans doute. Mais qu’est-ce qu’il en avait à faire, après tout.

Huit septembre 2005. Dernier drame en date. Celui qui aurait bien pu tuer véritablement notre pauvre Tero. Alors qu’il était sorti « se vider la tête », il aperçut une silhouette familière, au loin. Le blondinet n’y fit pas vraiment attention, mais en s’approchant il reconnu Kei. Son ange. Il était seul, et avait l’air triste. C’était rare de le voir séparé de son beau sourire. Notre nippon fit comme si il ne l’avait pas vu. Il regarda ses chaussures, se replongeant dans les souvenirs de sa relation. Cette séparation si brusque, il ne l’avait toujours pas digérée. Ca faisait mal. Encore et encore. Il paraît qu’au bout d’un certain temps, lorsque quelqu’un accumule trop de blessures, le cerveau se bloque. C’est de là qu’est née l’amnésie. Et bien, c’est exactement ce qu’il s’est passé pour le soir de la rupture entre Kei et Tero. Ce dernier ne se souvient de rien après ce baiser que son amour avait échangé avec cette fille inconnue. C’était le noir total, jusqu’au moment où le cadet s’était retrouvé devant sa feuille ensanglantée. Malheureusement, ce qu’il se produisit cette nuit de septembre 2005, Tero en garde un souvenir intact. C’est comme si il revivait la scène chaque jour, car il se souvient toujours de tous les détails. Il se serait passé de ce souvenir, mais il fallait faire avec.. Décidément, le huit septembre, le joli blond possède bien des raisons de le maudire.

« Tero Akizumi. C’est ton anniversaire aujourd’hui, nan ? demanda Kei alors que les deux japonais venaient de se croiser. On aurait dit qu’ils ne se connaissaient que de vue, comme ça.
- Si, c’est vrai.., répondit Tero, ne sachant pas trop sur quel pied danser.
- Tu viens, on va fêter ça ! ».
Sans qu’il ai eut le temps de répondre, Kei l’entraîna dans le bar le plus proche. Ils y dînèrent sans échanger plus de quelques paroles innocentes. Lorsqu’ils eurent terminé, ils sortirent dans les rues sombres. Il faisait nuit, et un épais nuage voilait le ciel, rendant les étoiles invisibles. La tête de Tero était vide. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il ne savait, ou plutôt n’avait rien à penser. Il attendait sagement que le temps s’écoule, laissant la destinée commander ses mouvements. Les deux nippons allèrent chez Kei. La maison était vide, ils étaient seuls. Une fois dans sa chambre, le propriétaire se décida enfin à montrer ses sentiments. Ses faux sentiments..
« Tu m’as manqué, tu sais.
- Non, je ne le sais pas, justement..
- Alors je te le dis. Ne t’ais-je pas manqué, moi aussi ?
- Si.. Tu m’as terriblement manqué ».
Quelques mots avaient suffit à Kei pour s’approprier ce naïf Tero. Y croyait-il vraiment, à toutes ses salades ? Bien sûr que oui. Cette courte conversation terminée, l’ « ange » poussa le blondinet sur son lit, l’allongeant sous ses jambes. Celui-ci avait bien compris ce que Kei voulait de lui. Mais il pensait que c’était par amour qu’il désirait le faire.. Lui n’était pas d’accord, alors il repoussa son interlocuteur, lui indiquant : « Non, je ne veux pas.. Pas ce soir s’il te plaît ». Tout s’est ensuite passé très vite, mais chaque détail est resté en Tero. La force que Kei exerça sur lui pour le maintenir en place tandis qu’il le violait, ce rire sorti tout droit de la bouche d’un ange qui s’avérait démoniaque.. tout tourne encore dans l’esprit du cadet, se répercutant en écho et sans fin dans ses pensées bouleversées. Kei savait qu’il n’aurait pas assez de volonté pour le repousser. Au fond, Tero voulait que cet acte se produise. Le diable en était bien conscient, et il avait manipulé le blondinet jusqu’à la dernière seconde. Il l’avait trahi. Quelques mots avaient suffits pour que le japonais soit à lui. Cet amour n’avait jamais existé. Enfin si. Au début, ce jour où les deux nippons se sont embrassés devant tout le monde, le sentiment était bien là. Mais il n’a pas persisté longtemps. Sauf dans le cœur de Tero, qui ne s’est rendu compte de rien.

Une fois l’acte interdit fini, le blondinet avait repris ses habits, et avait fuit sans être retenu. Il n’avait pas parlé, car aucun mot n’aurait été capable de sortir de sa bouche, de toute façon. La force lui manquait. Elle lui permettait juste, par une raison miraculeuse, de tenir sur ses jambes. Tero marcha donc comme il put jusqu’à chez lui, se moquant des voitures qui klaxonnaient parce qu’il ne regardait pas où il allait. Un esprit qui lui était inconnu le guidait à travers les routes nocturnes, le ramenant vers sa propre maison. Le vrai Tero, lui, avait sombré dans les ténèbres les plus profondes qui soit. L’idée d’aller voir la police ne lui vint même pas en tête. Son amour le rendait aveugle jusqu’au dernier instant. Ca aussi, Kei l’avait su quand il avait annoncé que le cadet lui avait manqué. Il ne risquait rien. Ce sentiment à sens unique le protégerait jusqu’à sa mort, il n’y avait rien de plus sûr.

Les années qui suivirent, Tero les passa comme il pouvait. La vie l’avait abandonné. Mais personne ne s’en était rendu compte. Le seul être qui l’eut jamais compris disparut mystérieusement dans la nature.
« Kyo, où es-tu allé.. ? », se demandait le blondinet. Encore une fois, aucune réponse ne vint s’apporter à cette question. Et de toute façon, Tero n’en cherche plus, des réponses. À quoi lui servirait-elle ? Maintenant, le mal est fait. Cependant, ces longues années de désespoir lui firent découvrir quelque chose qui le passionna. L’art. Oui, le jeune nippon passait son temps à dessiner, et à jouer du piano. Personne ne lui avait appris comment faire ; ça lui était venu naturellement. Il était très talentueux. Plus tard, il se rendit compte que le sport le libérait. Il ajouta donc cette discipline à son emploi du temps, ainsi que la batterie, qui était un mélange des deux domaines. Il considérait que c’était un réel exercice sportif que de pratiquer cet instrument, et c’est pour cela qu’il se « spécialisa » avec celui-ci. Il écrivait aussi. Le moindre petit événement contrariant l’inspirait, et il en faisait un roman tout entier. Le roman de sa propre vie, qui n’en était pas une.


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MessageSujet: Re: .Tero   .Tero Icon_minitimeDim 4 Mai - 1:09

. Histoire, suite (4/4) :

2008. Tero était si passionné par ces sciences qu’il décida de poursuivre dans cette voix. La voix de la musique, plus précisément. Ayant toujours eut des bons résultats, il disposait des diplômes suffisants. Il rechercha alors une petite annonce pour un job simple, qui lui permettrait de monter en grade pour peut-être faire un groupe, qui sait ? Il n’eut pas à chercher longtemps. « On recherche vendeur. Si vous êtes intéressé, veuillez nous joindre au numéro suivant.. ». Les directeurs de la petite boutique d’accessoires pour musiciens furent tout de suite captivés par la compétence de Tero, et l’engagèrent sans délais. Lorsque le joli blond annonça cela à ses parents, ceux-ci furent fières de leur fils. Cependant, le job était plutôt loin de la ville où les Akizumi vivaient. Après s’être trouvé un lieu de vie convenable, Tero décida de quitter son foyer de toujours.

Le deux mai 2008, c’était la séance d’adieux. Yasuo, Keiko et Tero étaient réunis devant la maison, dans cette même rue où le premier drame de leur vie s’était produit. Enfin, la belle-mère n’était pas concernée, mais Tero, lui, eut l’impression que Saru et Maeko se tenaient là, tout près et l’observaient. Le cadet enlaça rapidement ses deux parents actuels, et s’avança vers les deux silhouettes invisibles qu’il voyait pourtant. Il les regarda et inclina doucement la tête, en signe de respect, un sourire sincère mais triste aux lèvres. Un sourire si rare, si difficile à trouver sur le visage du bel asiatique.. Sa mère lui fit un signe de main reconnaissant.
« Bonne chance, mon fils ». Voilà ce que le joli blond traduit, et à juste titre. Puis, il se tourna vers un espace vide. Cet espace, Daichi aurait dû s’y trouver. Mais elle aussi, elle était partie, deux ans auparavant. Depuis, Tero n’avait plus eut de nouvelles d’elle. Sa sœur. Sa grande sœur qu’il aimait tant.. Le cadet se remémora le dernier instant de paix qu’ils avaient passé ensemble, le jour de son départ. Daichi s’était avancée vers lui, et l’avait pris dans ses bras. Son frère avait étouffé un sanglot, tandis qu’une larme avait coulé sans bruit, sur la joue de la demoiselle. Tero s’était légèrement incliné, en murmurant des excuses insensées. Daichi avait alors saisit la tête de cet être qui lui était si cher entre ses deux mains douces, et avait déposé un baiser sur le front de Tero. Un baiser si significatif.. Un baiser parfait.
« Promet-moi de ne pas m’oublier.., avait demandé le japonais d’une voix tremblante et émue.
- Je te le promet, petit frère ».

À présent, la voiture de Tero s’éloigne le long de l’allée où il a passé toute sa triste vie. Tant de larmes, tant de sang a coulé dans ses souvenirs qu’il resteront immortalisés à jamais. Ils sont là, emprisonnés dans sa tête et s’y répercutent en écho pour toujours. Saru fait un dernier signe à son frère, que celui-ci perçoit par le biais de son rétroviseur. Non, il n’est pas fou. Aujourd’hui, il a vingt-trois ans et beaucoup de tragédies derrière lui. Mais ce n’est pas le huit septembre qu’il arrive à destination, dans une nouvelle ville qui marque le début de sa nouvelle vie.

« Je me rappelle de toutes ces larmes.. Je voudrais tellement que quelqu’un les comprenne pour les pleurer avec moi.. Maintenant je veux être fort et ne plus en verser une seule. Daichi, Kyo.. où que vous soyez, entendez mes paroles. Je vous aime plus que tout.. ».



.Chronologie :

- 8/09/1985 > Naissance de Tero Akizumi. Sa famille : Daichi, sa sœur ; Saru, son frère ; Maeko, sa mère et Yasuo, son père.
- 8/09/1988 (Tero : 3 ans) > Mort de Saru sous les yeux de Tero : il est percuté par une voiture alors qu’il avait 5 ans.
- 8/09/1990 (Tero : 5 ans) > Tero reporte la mort de Saru sur un bout de papier > il se croit coupable. - Le père n’est plus présent à la maison depuis la mort de Saru.
- 1991 (Tero : 6 ans) > Mort de Maeko qui n’a pas supporté la mort de Saru.
- 8/09/1997 (Tero : 11 ans) > Tero reporte la mort de sa mère sur une autre feuille > il se croit coupable. Il n’a plus d’amis, et la seule personne qui l’aime et le réconforte est Daichi.
- 1997 > Yasuo doit revenir s’occuper de ses enfants, mais il est devenu quelqu’un de très froid et d’insensible.
- 1999 (Tero : 13 ans) > Un soir, Yasuo ramène une femme à la maison : Keiko. Elle emménage et épouse le père > Tero ne veut pas l’accepter et ça déclenche des scènes de bataille entre le père et son fils.
- 1999 > Daichi supplie son frère de cesser ces disputes. Celui-ci y consent.
- 1999 > Fausse relation amoureuse d’une nuit entre Tero et Daichi, qui manquent d’affection tous les deux.
- 8/09/2001 (Tero : 15 ans) > Son père paraît avoir retrouvé du cœur et offre un chaton à Tero pour son anniversaire : Kyo. Il a une conversation avec son fils et celui-ci accepte plus ou moins Keiko dans la famille.
- Kyo parvient à faire sourire Tero.
- 2002 (Tero : 16 ans) > Début d’année plutôt heureuse.
- 2002 > Tero tombe amoureux d’un homme : Kei (ce nom signifie « bonheur »).
- 2002 > Tero annonce son homosexualité à Daichi, pour qu’elle lui dise comment avouer ses sentiments à Kei. Mais celle-ci répète ça à son père, et les deux sont énormément déçus. Ils sont même en colère contre Tero.
- 2002 > Tero parle de ses problèmes à Kyo, et l’animal et son maître pleurent ensemble. Le chaton est le seul à comprendre Tero : Daichi et Yasuo l’évitent. Kyo rappelle Saru à Tero, qui pense que c’est sa réincarnation. Il lui raconte donc tout, car il est le seul à l’écouter.
- 2002 > Tero se sent seul, comme un orphelin.
- 2002 > Tero et Kei s’avouent leurs sentiments et s’embrasse en se moquant du regard des autres.
- 2 ans s’écoulent dans un amour parfait entre les deux nippons.
- 8/09/2004 (Tero : 19 ans) > Tero a vu Kei avec une autre fille. Il fait une tentative de suicide sous les yeux du chat, alors qu’il écrivait encore sur un bout de papier.
- 09/2004 > Tero se réveille à l’hôpital 4 jours après sa tentative de suicide, et est accueilli d’une claque signée Yasuo.
- 1 semaine après, Tero rentre chez lui. Il ne parle plus.
- 1 mois plus tard, Tero décide de reparler mais Daichi lui tourne le dos. Tero s’énerve et commence à fumer. Sa sœur le fuit.
- 8/09/2005 (Tero : 20 ans) > Tero croise Kei dans la rue, qui l’invite à fêter son anniversaire. Après le dîner, ils vont chez Kei. Celui-ci fait croire à Tero qu’il lui a manqué, mais ce n’est que pour pouvoir coucher avec lui. Tero refuse, et Kei le viole.
- Kyo disparaît dans la nature le jour suivant.
- Tero n’a plus personne, mais a appris à se libérer par la musique, le dessin et le sport. Il joue du piano et de la batterie.
- 2006 > Daichi quitte la maison pour construire sa vie. Elle promet à son petit frère de ne pas l’oublier.
- 2008 (Tero : 23 ans) > Il trouve un job loin de chez lui.
- 2/05/2008 > Tero fait ses au revoirs à son père et à Keiko, et part vers une nouvelle vie.
- 3/05/2008 > Arrivée à destination, fin de l’histoire ; début du rpg ;)


Olala, j’suis désolée. Même la chronologie est extrêmement longue. J'ai souligné le plus important. J’vous pardonne si vous ne l’avez pas entièrement lue =) ! En tout cas, merci de respecter les journées que j'ai passé à bosser sur cette fiche x) !

Bon alors j'ai tout inventé, car je n'avais aucune information sur mon petit Tero. J'savais juste sa date de naissance (l'année j'ai changé pour son age), qu'il jouait du piano, d'la batterie est qu'il était énergique u_u.
Donc même le nom est inventé.
Voilà~
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Aoi
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MessageSujet: Re: .Tero   .Tero Icon_minitimeDim 4 Mai - 20:15

Omg *w*
Tu étais inspirée là xD
Bref, c'est pas grave si c'est inventé n_n
Fiche Validée et Vérouillée !
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